Quand on rénove un parquet ancien à Strasbourg, Colmar ou Belfort, on marche un peu dans l’histoire. Chaque planche, chaque lame a une histoire à raconter : son essence, sa provenance, sa pose… c’est un vrai patrimoine sous nos pieds. Voici un tour d’horizon des bois les plus utilisés autrefois dans les grandes villes d’Alsace et dans le Territoire de Belfort.
Quelles essences de parquet retrouve-t-on en Alsace et à Belfort ?
Entre forêts vosgiennes, scieries locales et commerce transfrontalier, les artisans ponceurs et menuisiers travaillaient avec ce qu’ils avaient sous la main, mais pas n’importe quoi !
Le chêne : le roi incontesté
- Très présent à Strasbourg, Mulhouse et Colmar, le parquet en chêne massif a longtemps été synonyme de robustesse.
- Issu des forêts du Piémont vosgien ou de Franche-Comté, il était souvent posé dans les maisons bourgeoises, les hôtels particuliers, voire certaines mairies.
Le sapin et l’épicéa : plus populaire mais tout aussi noble
- On en retrouve beaucoup à Belfort et Haguenau, surtout dans les maisons d’ouvriers ou les appartements d’époque.
- Bois tendre, facile à travailler et local (Vosges, Jura), il était souvent utilisé pour des planchers bruts, aujourd’hui rénovés avec soin.
Le hêtre : le petit frère du chêne
- Moins courant, mais présent dans les environs de Sélestat et Guebwiller.
- Il était apprécié pour ses reflets rosés et sa stabilité, même s’il est un peu plus fragile à l’humidité.
Quelques exotiques rares (palissandre, acajou, teck)
- Réservés aux grandes bâtisses ou bâtiments administratifs, notamment à Mulhouse, ville très ouverte à l’international à l’époque industrielle.
Comment étaient posés ces parquets ?
La technique, elle aussi, en dit long sur l’époque :
Pose clouée sur lambourdes
- La plus répandue, notamment pour le chêne et les bois durs. On clouait les lames directement sur des lambourdes en pin.
- Fréquent à Colmar et Strasbourg, dans les maisons anciennes.
Pose collée (rare à l’époque)
- Quasi inexistante avant les années 60. Les anciens préféraient les solutions démontables ou remplaçables.
Pose flottante ? Nope.
- Méconnue et peu utilisée à l’époque. C’est une méthode moderne qui ne concernait pas les planchers historiques.
Le petit + des Ponceurs Réunis : on connaît nos parquets comme personne !
Chez Les Ponceurs Réunis, on est tombé dedans quand on était petits (bon, presque). Quand on bosse sur un chantier à Strasbourg ou à Belfort, on repère direct l’époque, l’essence du bois, la méthode de pose. On redonne vie à ces planchers sans les trahir, avec des techniques actuelles mais un respect total du charme d’origine.
Où retrouve-t-on ces parquets aujourd’hui ?
- Strasbourg (67) : parquets Versailles ou à bâtons rompus dans le centre, souvent en chêne.
- Colmar (68) : beaucoup de planchers en sapin dans les maisons de ville.
- Mulhouse (68) : diversité folle, y compris du bois exotique dans les villas patronales.
- Haguenau (67) : parquet en hêtre ou en pin, simple et robuste.
- Belfort (90) : mélange de sapin et de chêne, souvent dans les anciennes bâtisses ou immeubles 1900.
Si vous avez un parquet ancien sous vos pieds, peu importe qu’il grince ou qu’il soit terni : il a de la valeur. Il mérite un bon ponçage, une vitrification soignée ou un huilage naturel.
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