Mulhouse, rue Guillaume Tell, à l’angle du passage de l’Hôtel de Ville. Un quartier chargé d’histoire, à deux pas de la place de la République. Ici, dans un immeuble ancien à l’élégance discrète, dormait un parquet centenaire que tout le monde croyait perdu. Tout le monde… sauf nous.
Nous, c’est Les Ponceurs Réunis. Maîtres parqueurs passionnés par les sols en bois, nous avons été missionnés par un cabinet d’architectes réputé, installé rue Jean Monnet, dans la zone économique du Parc des Collines. Leur client ? Un promoteur souhaitant transformer cet espace en un lieu de caractère, respectueux de l’histoire. Un chantier d’exception, à l’image de notre métier.
Dès la première visite, le décor est posé : 80 m² de parquet ancien en piteux état, cloué directement sur de vieilles solives bois, elles-mêmes remplies de scories, probablement issues des anciens fourneaux ou des anciennes structures industrielles de la région. À première vue, impossible de le récupérer sans tout arracher.
Mais ce serait mal nous connaître. En tant que ponceurs de parquet ancien, nous savons qu’un parquet centenaire, même abîmé, peut encore raconter une histoire.
Avant toute action, nous avons réalisé un diagnostic précis :
C’est là que l’option de dépose numérotée s’est imposée. Un travail d’orfèvre : chaque lame a été délicatement retirée, nettoyée, identifiée à la craie, puis stockée à plat dans un local tempéré.
Une fois le parquet déposé, nous avons constaté l’état préoccupant de certaines solives. Plutôt que de les remplacer massivement, nous avons choisi une solution conservatoire, respectueuse et efficace :
Une base neuve, mais fidèle à l’esprit du lieu.
Grâce à la numérotation préalable, la repose a pu se faire dans l’ordre exact d’origine. Cela garantit non seulement l’esthétique visuelle, mais aussi l’harmonie des jeux de dilatation et le respect des fixations initiales.
Chaque lame a été refixée manuellement, sans colle, comme à l’époque. Un travail de patience, mais surtout de passion.
Place au ponçage. Mais pas n’importe comment :
Nous avons utilisé une séquence de grains spécifique, propre à notre savoir-faire, en commençant par du papier céramique à forte abrasion, pour ensuite affiner jusqu’à obtenir un toucher doux et une surface parfaitement lisse, sans creux ni surchauffe.
L’objectif : révéler les veines du chêne, sans jamais blesser la matière.
Pour la finition, nous avons fait appel à notre partenaire de confiance : la société allemande Pallmann, spécialiste des vernis bois haut-de-gamme.
Annick, notre technicienne experte en finitions, a appliqué un système en 3 couches successives :
Le résultat ? Une finition à la fois authentique, chaleureuse et durable, qui respecte le cachet ancien tout en garantissant une protection moderne.
Le cabinet d’architecte nous a confié ce chantier avec une certaine inquiétude. Le parquet semblait perdu, et le budget n’autorisait pas de folies. Mais le résultat final a dépassé toutes les attentes : le client final a même demandé à conserver des chutes pour les encadrer en souvenir de la rénovation.
Et ce n’est pas la première fois : quelques mois plus tôt, à quelques rues de là, nous avions restauré un parquet de 1880 en chevrons — preuve que Mulhouse regorge de trésors cachés, pour qui sait les écouter.
Ce projet met en lumière les vraies compétences d’un maître parqueur :
Et surtout : la patience et la passion, deux qualités que l’on ne mesure pas en devis, mais qui font toute la différence au moment de marcher sur un sol chargé d’histoire.
Ce chantier symbolise notre mission : préserver, transmettre, valoriser.
Dans un monde où tout va vite, nous prenons le temps de faire bien.
Parce que chaque planche ancienne, chaque latte patinée, mérite une seconde vie.
Nos agences locales interviennent dans tout le Grand Est :
Nous formons également les futures générations au sein de notre école de ponçage, et développons un réseau de franchises pour diffuser ce savoir-faire partout en France.
